mardi 16 mars 2010

Phnom Penh - Cambodia

Nous venons de passer 4 jours à Phnom Penh la capitale cambodgienne.

Chaleur, poussière, enfants, magnifiques enfants, détresse, nouveau riche, jeunesse, émergence, débrouille, trimer, sourire, jolies filles, en devenir, être, faim, promiscuité, nuit, moines, génocide, pyjama, moto, ONG, prostitution, tourisme, bar, MSG, malbouffe, snake, tous ces mots me viennent à l'esprit en pensant à PP que nous quittons à bord du Mekong Express Bus en direction du sud.

Nous faisons l'impasse sur Angkor et partons vers les anciennes villégiatures des colons français -barang- sur la côté cambodgienne.

Petit retour en arrière sur les quelques jours passé à Phnom Penh.

AIRPORT

Bangkok - Phnom Penh 1h20 de vol "same same but différent" as Paris - Perpignan. Le plus marrant c'est que l'aéroport international de la capitale cambodgienne est à peine plus grand que celui de Perpignan, c'est vous dire le trafic et le peu d'échanges aériens.




Et ça amusera peut-être certains perpignanais de savoir que la mode du pyjama, des gitanes, est un "must have" ici.




CIRCULATION

C'est un mélange de genres. On retrouve les tuktuks asiatiques et "pousse-pousse" indiens ; les moto-taxis thaïs; les gros 4/4 et voitures de luxe, preuve de l'émergence d'une certaine classe sociale.
Mais la moto reste le moyen de locomotion de prédilection. Ils se déplacent jusqu'à 4 voir 5 personnes par moto. C'est notre "familiale" avec fan automatique.
















Ici on roule à droite, comme en France ; le code de la route français est prédominant, gage des 90 années de colonisation. Ce qui est plutôt smart c'est qu'ils l'ont agrémenté du meilleur du code US.
La circulation est calme en ville, les gens ne semblent pas pressés.

Sur la route du sud c'est autre chose... Ça me rappelle l'Inde. Les routes si étroites qu'il est difficile de croiser d'autres voitures sans serrer sa droite. Les priorités pffff!!! Les coups de klaxon incessants. La terre battue et les échoppes longeant la route, les vaches traversant sans prévenir, des gens assis au bord de la nationale. Et tous ces beaux tableaux vivants me font aimer nos traversées malgré ma peur jamais bien loin...
Depuis l'Inde je suis le conseil de Pierre, qui est devenu une règle de conduite : ne jamais regarder la route mais le paysage. J'avoue que ça n'est pas toujours easy quand on sent que ça freine fort ou que le chauffeur klaxonne comme un fou.










POLLUTION

Phnom Penh est une ville très polluée et poussiéreuse. En mars la chaleur y est intense. Le manque d'arbres et d'espaces verts se fait cruellement ressentir. Et comme on ne peut pas passer sur les trottoirs occupés par les voitures c'est impossible de profiter de l'ombre quand il y en a.
Je ne vous parle pas de l'odeur nauséabonde des courts d'eau et marres - bien sur, ça n'a rien à voir avec l'Inde...




ONG

Il y a une multitude d'ONG en tous genres implantées ici et le principe récurrent est assez intéressant.
Ils montent des hôtels, restos, tailleur etc... sous l'étiquette ONG pour former des jeunes ou femmes de la rue et leur apprendre un métier. Et c'est notre contribution qui permet d'entretenir ces activités
Il y a même un guide qui répertorie tous ces lieux.


MENDICITÉ

Les enfants de Phnom Penh n'osent pas encore venir vous demander de l'argent. Ils tournent autour de vous mais ne savent pas encore si prendre - ce qui n'est pas le cas à Sihanoukville.
Il y a beaucoup de gens qui vivent dans la rue -mais cependant moins qu'en Inde, et surtout, le plus frappant, ce sont tous ces beaux enfants qui traînent et qui ne vont pas à l'école. On comprend qu'ils soient des proies faciles et dociles pour les pédophiles.


ÉMERGENCE

Le Cambodge émerge.
Une certaine catégorie de gens commencent à faire beaucoup beaucoup d'argent. Ils roulent en gros 4x4 et voitures de luxe.
Des tours sortent de terre. Des condominium ultra modernes sont à vendre. Les supermarchés et magasins sont plus chers qu'en Thaïlande et affichent leurs prix en dollars.

On sent que les écarts se creusent virtigineusement entre les gens éduqués & fortunés et ceux de la rue qui triment. Ça va faire très mal à moins que les petites gens puissent eux aussi bénéficier de cette émergence.

Sihanoukville

ARRIVAL

Nous sommes arrivés à la tombée de la nuit à Sihanoukville (le 15 mars 2010). A chaque coin de rue des scooters se mettaient dans le sillage de notre bus pour suivre le cortège jusqu'à la station. C'était comme la ruée vers l'or !
C'était quasiment impossible de se frayer un chemin à la descente du bus...

On pris un taxi pour 5$ -au Cambodge tout est plus cher qu'en Thailande et les guides qui disent le contraire n'ont pas du y mettre les pieds depuis longtemps.

Nous voulions aller au Cloud 9 sur Serendipity beach mais le chauffeur nous raconta que cela avait changé de proprio. Ensuite il nous dit que ça avait pris feu. Enfin quand on sera arrivés à 300m de là toujours décidés à y aller, il nous dira que c'est bien trop loin à pied de nuit.
What the fuck men !?
En fait il voulait absolument que l'on aille dans son rade minable pour prendre une com.
Bref, il nous lâche sur la rue qui mène à la plage et nous marchons pour trouver un bungalow.

Le Cloud 9 a l'air pas mal mais il est complet. D'autres proposent des bungalow à 40$... On passe.
Le patron du The Cove, un israélien, nous alpague. Il a deux bungalows et comme c'est "nous" et que nous sommes si particuliers, il nous offre le plus grand, le plus beau au prix du plus petit 23$. Faut dire qu'il est 20h et que nous étions les derniers arrivés pour cette nuit et nous ne prenons qu'une nuit alors...
On n'a pas envie de chercher plus loin. On pose nos sacs.


HARDCORE BEACH

La faim se fait sentir. Le boss ne sert pas à diner, il offre seulement le petit déjeuner de 7h à 15h.
15h?!! Wahou!!! On peut faire de sacrées grasses mat' ici !

Tout le long de la plage de Serendipity on trouve une enfilade de bars à touristes, ils proposent tous des BBQ de crevettes, calamars, morceaux de barracuda, red snapper et du porc. On s'arrête dans l'un d'eux.
On opte pour des calamars et des crevettes servis avec du riz et une salade. La salade a du être préparée il y a déjà un bon moment et vu qu'il faisait 42degrés cet aprem et peut-être 35 la nuit vous pouvez imaginer la gueule de la salade. Le riz n'était pas basmati. Les calamars étaient à moitié vidés et les crevettes n'avaient aucun goût. C'était déguelasse !
A ce moment là, j'aurais aimé me téléporter à la Cerveceria Catalana de Barcelone pour m'éclater la panse ....
Sur la plage, il n'y a pas de coquillages et de sable blanc mais toutes sortes de plastiques qui trainent et flottent dans l'eau, des gobelets, des sacs, des bouteilles etc. On imagine le décor une fois le soleil levé !!!
Et cette cacophonie ! Tous les bars mettent des speakers assez fort pour couvrir la musique du voisin. Un régal !

On rentre dans notre bungalow pouilleux pour ne pas dire merdique. En fait merdique conviendrait mieux vu la taille des merdes de rat dans la salle de bain. Quelque part il valait mieux arriver de nuit car en plein jour je ne me serai jamais arrêtée là.

On a passé la nuit avec nos boules quiés, et pourtant ca ne couvrait pas les basses et vibrations de la musique qui ne s'arrête pas avant le lever du soleil.
On comprend pourquoi le petit dej est servi jusqu'à 15h ...


DEPARTURE

Départ prévu aujourd'hui à 12h45 pour Koh Kong. On se rapproche de la Thailande !

Pour Info il n'y a plus de speed boat de Sihanoukville à Koh Kong car le gouvernement ne l'autorise plus depuis qu'ils ont fait une route qui doit être rentabilisee.


Morning Time at The Cove












Le pyjama toujours de rigueur même au bord de la mer.




Fisherman




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