lundi 7 juin 2010

Ao Muong Resort & Diving in Koh Tao


Nous sommes retournés à Koh Tao, pour passer les 10 derniers jours en Thaïlande avec nos amis.




Certains vont trouver bizarre de traverser toute la Thaïlande, pour retourner dans un endroit où nous avions déjà passé 3 semaines... 

Why not ?

Quand on se sent bien quelque part avec des gens qu'on aime et qui nous le rendent si bien, pourquoi chercher autre chose ??? 


Et puis j'avais fait une promesse.
Si Kook & Shin prenaient soin de Lady et la faisaient soigner, je revenais pour conclure notre deal.


LE DEAL

Quelques jours avant de partir pour le Cambodge, nous dînions avec Shin, le diving master, et parlions de la suite de notre voyage, de la probabilité de revenir dans le sud de la Thaïlande avant de partir sur Hong Kong, du travail photographique de Guillaume etc…

C’est alors que Shin s’emballe et propose à Guillaume de faire des photos du Resort en échange de leur hospitalité.
Guillaume trouve l’idée séduisante à tous points de vue.

Là, Kook, le manager, se met à rêver de brochure… 
Guillaume se retourne vers moi et dit 
« Emilie sait faire ! »

« Oui ! Moi ? Mouais, je peux vous aider, mais j’ai pas d’ordi, pas de logiciel » et la connexion hum…. j'en parle même pas...
« Et puis, je veux bien vous aider, mais mes derniers jours de kiffe, j’ai pas envie de les passer derrière un écran, enfin vous voyez… »

Après tout, j’avais envie de la faire cette brochure et de leur rendre service
« D'accord, mais je m’y colle quand je rentre en France. Ca vous irait comme çà ??? »
« O.K. ! Prends ton temps quand tu rentres »

« Heuh !!! Par contre, ça sera pension complète dans ce cas, ok ??? »
« O.K. ! »

Wahou ! quel deal canon ! 

Shin se lève appeler le patron, ou plutôt le fils du patron, son pote de fac, pour proposer le deal.

Le deal est conclu, mais nous reviendrons à une seule condition :  
Lady doit voir un vétérinaire.
LADY AMOUREUSE



Jolie petite « Lady ».

Lady s’est la petite chatte de Mango Bay, toute fine et frêle et pourtant féroce.

Bin ! Vous vous attendiez à quoi d’un chat de la jungle ? 
C’est pas une carpet d’appartement Lady !!!

C’est d’ailleurs parce que Lady dératise et fait le guet que Kook & Shin ont tenu leur promesse. Parce que sinon… je n’imagine pas un bouddhiste thaï amener un chat -de la forêt- chez le véto.

Lady était très essoufflée et je craignais que sa vie et celle de ses petits ne soient en danger. Oui, Mademoiselle Lady attendait des petits…
Lady est amoureuse d’un gros matou roux mais franchement pas aussi vaillant qu’elle. Moins autonome, il se laisse régulièrement aller à la facilité en retournant chez ces maîtres italiens de l’autre côté de la baie, histoire de se refaire une santé. Vous voyez le genre de félin... 
Et pourtant elle l'aime son matou... L'amour rend même aveugle les chats.




AO MUONG




L’accueil était si chaleureux qu’il ne nous a jamais semblé être dans un resort mais plutôt accueillis au sein d’une grande famille thaï-birmane. C’était formidable ! 
Ils nous ont de suite ouvert leurs cœurs et nous avons passé des moments inoubliables.

Les repas avec Shat, les discussions philosophiques avec Shin, les fou-rires avec la bande de birmans et leurs délires au Bétel, le snorkling de folie au lever du soleil et tout au long de la journée, les cours de cuisine sous les étoiles, les sorties en bateau, les ballades en kayak, les virées au village pour le ravitaillement en Leo & Chang, le marché aux mangues et l’huile de coconut etc etc etc.

Je ne sais pas comment raconter en détails ces moments que nous avons vécu, peut-être n’est-ce pas vraiment utile et je les garderai pour moi. Je vais juste partager avec vous quelques photos…






Some Iphone pix by Milou :











Some More by GG...













mercredi 26 mai 2010

De Koh Waï à Koh Tao

Après ces 3 jours passés à Koh Waï nous dûmes reprendre notre route. J’aurais aimé pouvoir y rester plus longtemps, mais notre bungalow allait accueillir un de ses adeptes qui avait –malheureusement-  confirmé sa venue.

Guillaume n’était pas mécontent de partir. Les nuits passées sous la moustiquaire à l’affût du moindre bruissement l’avaient fatigué… Et oui, les hommes aussi peuvent avoir des phobies. Il faut dire que les serpents, les araignées (de la taille d’une main) et autres insectes ne font pas partie de nos vies de citadins et leurs tailles démesurées peuvent faire « flipper ». C’est d’ailleurs assez marrant, une fois rentrés chez nous, les petites araignées de jardin et autres coléoptères passent assez inaperçus.


AU LEVER DU SOLEIL

Le matin de notre départ, nous étions levés avec le soleil pour profiter une dernière fois de ce moment magique. Nos amis étaient là aussi pour partager notre dernier petit déjeuner et nous accompagner sur le ponton.
Les "au revoir" étaient émouvants et magiques. En musique, embrassades et couleurs. 
Je vous vois encore chantant, vos mains dansant sous le soleil… Si tous les "au revoir" pouvaient ressembler à ces instants de grâce absolue.

Speed boat, avion de Trat à Bangkok puis de Bangkok à Surat Thani, bus jusqu’au port, bateau de nuit pour Koh Tao, et enfin, le longtail pour rentrer « à la maison ». En 24 heures, nous avions longé le golf de Thaïlande par la mer, la terre et les airs. 


NIGHT BOAT

Allions-nous prendre le night boat ou opter pour une nuit d’hôtel + speed boat ??? bof bof…. Avec notre budget ultra serré, nous ne pouvions pas trop nous permettre des frais supplémentaires. Et puis, si nous prenions le speed boat on perdait toute la matinée, alors c’était tout vu.

Arrivée sur le quai, je commençais à douter.
Une fois à bord, le doute avait laissé place à la certitude d’une très mauvaise nuit. Comment allions-nous dormir par terre sur des matelas de 50 cm de large accolés les uns aux autres ?
Et si nous réservions 2 matelas par personne, hein ? ! Histoire que je ne me retrouve pas avec l’aisselle de gros paulo sur le nez ???
Notre budget ! C’est vrai que notre budget est très serré. Alors prenons 3 matelas que l’on se partagera histoire d’avoir 75 cm chacun, non ?
- Sorry the boat is full !
Argh !!!! Effroi ! Nous allons être alignés comme de banales sardines dans une boite de conserve…

Nous traversons tout le bateau tête baissée, vers nos places, 31 et 32.
Trop de chance ! Ceux sont les deux dernières ! Gros Paulo a laissé place à un mur de bois… si c’est pas beau ça !?



Cette nuit-là j’ai dormi. Bercée par la mer et caressée par l’air marin, j’ai divinement bien dormi.
Je regrette une chose, m’être un instant éveillée pour passer la tête à la fenêtre et respirer l’air de la pleine mer.
La mer était bien là, les étoiles aussi, mais des milliers d’étoiles flottaient sur l’eau. Je me demande à présent comment notre capitaine pouvait se frayer un chemin. De gros bateaux de pêche nous encerclaient. Ils dilapidaient leur mère. Le pire dans cette histoire c’est que le fruit de leur pêche est directement envoyé dans les pays riches occidentaux, en Chine et au Japon, et les thaïs n’en voient pas une arrête dans leur assiette.

Saviez-vous que l’on ne trouve pas de lait de riz thaï en Thaïlande ?

Saviez-vous que le délicieux riz thaï est produit pour l’export et que les thaïs mangent du riz chinois ?

mardi 27 avril 2010

Koh Waï

Cher lecteur,

je vous ai lâchement abandonné ces dernières semaines. Le pire, c'est que je n'ai aucune excuse car depuis plusieurs jours j'ai tout le temps de vous raconter les dernières étapes de notre voyage. Et pourtant il n'en est rien...

Je vous avoue être touchée par une petite déprime post voyage qui dure depuis une bonne semaine, et je crains que cette déprime ne s'installe pour un bout de temps, ou du moins, tant que je n'aurai pas trouvé le moyen de remédier à cette vie parisienne qui ne me convient guère. Bon, j'aborderai mes états d'âme dans un post plus personnel, là, je ne voudrais pas ennuyer une partie de mon auditoire, ni vous donner un gros coup de blues.


À présent, je vais devoir trouver au fond de moi, de mon coeur, de mes souvenirs, l'inspiration qui me permettra de vous raconter nos dernières étapes thaïes et hongkongaises.

Je vous ai déjà parlé de l'archipel de Koh Chang et de l'île de Koh Maak mais pas encore de Koh Waï.



KOH WAÏ

Nous sommes arrivés à Koh Waï par le premier bateau du 18 mars.

Le speed boat se rapprochait à vive allure.
J'étais déjà à l’avant du bateau pour être la première à poser le pied sur cette île qui nous avait tant attirée la veille.
J'ai tendu mon sac à dos à un très beau garçon qui nous attendait sur le ponton, avant de pouvoir m'extraire du speed boat en étirant une jambe sur l'un des piliers d'abordage.



Ca y est ! Nous y sommes enfin !

Mais où sommes-nous ???
Nous sommes sur une toute petite île, une île très peu visitée, une île sans électricité ni urbanisation, une île "presque" sauvage, une île magique !

Notre jeune hôte nous accompagne à notre bungalow, le n°4.
Notre bungalow est rudimentaire. Notre bungalow est divinement situé. Seul sur une plage de sable blanc à l'ombre de cocotiers.
Il est rudimentaire, peut-être, mais quel privilège !



Dans ce Resort familial qui compte à peine 6 bungalows, le temps se trouve suspendu, comme arrêté par une énergie tout autre qui se diffuse dans l’air, et fait vibrer les résidents sur une tonalité qui m’était jusqu’alors inconnue.
C’est comme ouvrir la porte d’un autre espace temps. C’est extraordinaire à vivre. Une expérience nouvelle !

C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai mis autant de temps avant de pouvoir en parler. Comme si cette escapade ne pouvait être partagée qu’au moment présent avec les personnes qui étaient là, dans ce tout.
Wahou !!!
Et oui, c’est ça pour moi Koh Waï.

Si la téléportation pouvait exister, je m’éclipserais fissa, et vous me retrouveriez peut-être là-bas, au pied d’un arbre, bercée par le doux va-et-vient du hamac, en savourant le coucher du soleil, un livre sur la méditation au creux des cuisses, écoutant les caresses de l’eau sur le sable, et les animaux de la jungle se courtiser dans un chahut tourbillonnant.


J’aime cet endroit empli de liberté d’être. Où les jugements ne sont plus d’à propos. Où chacun de ces voyageurs se rencontrent avec tendresse autour d’une tablée familiale.

Il y aurait tout un roman à écrire sur ces personnages. Tous riches d’expériences humaines. Tous beaux et arrachés par la vie. Tous si différents. Et pourtant, ici, à Koh Waï, la synergie s’est opérée comme par enchantement entre chacun de nous qui étions si différents.

J’aimerais que tous les jours de ma vie ressemblent à ces 3 jours passés là-bas.



On a pas besoin de grand chose pour être heureux juste de la nature et de belles personnes.
La jungle, les fleurs, les insectes, les oiseaux, la mer, les poissons, les coraux, le soleil, le sable, les étoiles, l’eau, un lit, un repas à partager, et des êtres souriants qui regardent avec leur âme, des êtres qui font tomber leur masque de fer pour être eux-mêmes, des êtres qui ne jugent pas mais qui sont dans le don et l’écoute partagée.

C’est difficile de trouver çà à Paris.

Installez vous à une terrasse de café. Et que voyez-vous ?

A quoi ressemble votre vie ?

Qui êtes-vous ?

mercredi 14 avril 2010

Back to Paris

Bonjour à tous,

je commencerai par présenter toutes mes excuses à ceux qui attendraient la suite depuis un bout de temps. En effet, je dois encore vous parler de Koh Waï & Aow Muong en Thaïlande, et puis de Hong Kong. Je suis terriblement à la bourre, bon bon bon...
Pour être honnête, je crains que ces derniers posts ne puissent être publiés avant la semaine prochaine car nous avons un contrat à remplir avec Aow Muong.
Vous ne comprenez plus rien, pas d'inquiétudes,je vous expliquerai tout ça d'ici peu. Promis !!!

En attendant, j'ai pris le temps de corriger les horribles fautes d'orthographe que j'ai trouvées sur le blog. Je crains d'être toujours aussi dyslexique ! À ma décharge, écrire sur un Iphone c'est quand même pas évident.

J'ai remarqué avec effroi, que le post sur Delhi (28janv) avait subi une coupe franche. Le pire c'est qu'il n'y a, bien entendu, aucun backup sur Iphone et la maudite application Blogpress, ni sur Blogger.
Ah Blogpress pour Iphone !!! que de promesses et que de déceptions… Je ne peux pas vous énumérer le nombre de posts rédigés et perdus en un basculement de Iphone.

D’ailleurs, pour les fans de photos, enfin je veux dire, les fans de photos de Guillaume Grasset… car les miennes… et bien nous devrions les mettre en ligne très prochainement sur Wordpress. Et oui pour punir Blogger pour tout le mal qu’il m’a fait, nous allons ouvrir un nouveau blog sur Wordpress illustré par les images de Guillaume.
À très bientôt.

samedi 27 mars 2010

Border, borderline, bord de mer...

Dans 24 heures nous serons sur le Lomprahya catamaran qui nous ramènera sur le rivage thaïlandais, à Chumpon, où nous prendrons le train de nuit 86 pour Bangkok.

N'est-ce pas un peu bizarre de passer sa dernière après-midi sur une ile à raconter des histoires sur un blog ???

Mais aujourd'hui c'est différent. Le soleil ne s'est jamais vraiment levé. Les nuages noirs l'ont devancé pour laisser place à une pluie diluvienne. Nous avons eu la chance d'assister à ce magnifique spectacle. Ce mouvement d'air et d'eau venant de la jungle pour tomber de la falaise vers la mer turquoise. C'était sublime.
Nous avions imaginé la Mousson, nous en avons eu un petit aperçu.














Voilà donc la raison pour laquelle je me retrouve là, dans notre bungalow, avec mon sac pratiquement packé - il reste un maillot sur le lit, histoire de me jeter à l'eau à la moindre éclaircie.
Et puis il y a encore demain matin puisque nous partons vers 14h et qu'ici on se lève avec le soleil, la sirène des cigales et les roucoulements des geckos. Ce qui vous donne un lever aux alentours de 6-6h30.
Nous aurons une belle matinée pour profiter de la mer avant la traversée.

A présent je souhaite vous parler de la frontière cambodgienne et de l'archipel de Koh Chang.

Petit retour en arrière.
Après Phnom Penh nous sommes partis vers la côte, à Sihanoukville. [PP to Sianouk 7$ avec Mekong Express bus, leur charmante hôtesse et des chauffeurs prudents comme ils le sont souvent au Cambodge ; un plaisir.]
La nuit passée dans cette station balnéaire nous a tellement déplu que nous avons fui vers la frontière [8$] et n'avons pas été voir Kampot et Kep, les villégiatures des colons français. Next time...

Bye bye Sihanoukville













Ravitaillement pour la route








On the road to koh kong





La dernière bourgade cambodgienne avant la Thailande s'appelle Koh Kong.
Nous y avons passé la soirée et adoré cet endroit à l'énergie apaisante après le tumulte des jours précédents. Le chant de l'appel à la prière, les klong, les embarcadères, le clapotis de l'eau, les sourires et les échanges avec les personnes rencontrées nous ont donné du baume au cœur et de l'énergie pour reprendre la route.

Spéciale dédicace à notre chauffeur de tuktuk super smiley, sympa et très bon guide. Et Gaëlle, une francaise qu'on espère revoir à son retour en juin.

Le lendemain matin notre tuktuk nous attendait pour nous conduire à la border, à 12km de là [8$ à 2].





Visa thaï tamponné pour 15 jours, pile poil ce dont nous avions besoin.
[Visa thaï : par avion 30jours, par terre 15jours, gratuits]
De Had Lek nous primes un mini bus jusqu'à Trat [400bat]. Puis un van taxi jusqu'au Pier [100bat]. Et enfin un speed boat pour Koh Maak [450bat].

Le speed boat longe la longue côte Est de Koh Chang, seule partie, de la deuxième île de Thaïlande par sa taille, restée sauvage grâce à la mangrove qui la rend inexploitable.
Le reste de l'île est devenu en 10 ans un nouveau Phuket bétonné, d'après Kat c'est une sorte Acapulco... Pas jojo !

Le speed boat trace.
Une multitude d'îles se dessinent.
Le panorama est splendide.

Nous arrivons à Koh Maak, une petite île assez plate, plantée de cocotiers.





En traversant l'île sur notre deux roues, la végétation et la densité de population me font penser à certains coins des Bahamas.













Mais nous avons vite un sentiment de fin du monde. La bakery est à l'abandon, le minimarket est pratiquement vide, les résidents paraissent désabusés, la mer est triste, nous n'avons même pas envie de nous baigner, dans l'eau marron [cette année la mer ne s'est pas refroidie, elle n'est plus limpide et les coraux se meurent].
Nous passerons la soirée et la nuit au Pano resort ou ce qui l'en reste.

Le Pano est tenu par un thaï de Chonburi, un mec attendrissant et si désespéré.
Je vais pas vous raconter ici toute son histoire, mais voilà en quelques mots, sa vie.

Il travaillait la terre à Chonburi mais avait grandi dans une famille d'amateurs de pierres précieuses. Il connaissait toutes les pierres et particulièrement bien les saphirs et les rubis que l'on trouvait en grande quantité en Thaïlande il y a encore quelques années.
Un jour, un ami de la famille lui proposa de travailler pour lui. Il laissa la terre pour les pierres. Il se débrouillait formidablement bien. Son boss lui proposa de partir à Madagascar pour importer des diamants. Il était heureux là-bas malgré la violence et la grande pauvreté. Il aida un frère et une sœur à se soigner, une femme à manger. Mais un jour, son boss le rappela car un noir faisait de l'importation de pierres précieuses vers l'Asie et envahissait le marché thaï.

Son boss lui proposa alors de gérer un resort sur l'île de Koh Maak.
Le Pano resort était à l'abandon depuis 5 ans. De 80 bungalows et deux buildings il reste aujourd'hui 4 bungalows sur la plage et un toit pour le restaurant.
L'endroit était clairement démesuré. Le boss, comme d'autres sur l'île, avait peut-être imaginé pouvoir bénéficier de la notoriété grandissante de Koh Chang.
Aujourd'hui avec 4 bungalows, notre ami n'arrive même pas à faire tourner l'affaire. Venant de Chonburi il est considéré comme un étranger et non comme un gars du coin. Mais il faut dire aussi que la propreté laisse à désirer. Et la tristesse et le désespoir de cet homme dissuadent peut-être certains touristes qui recherchent la tranquillité d'esprit.

Bon je vous laisse, je vais boire une petite bière avec mon Guillaume. Et j'essayerai de vous parler de Koh Wai et de Mango Bay un peu plus tard.

Et pour les photos made by GG encore un peu d'attente mais c'est promis, on mettra tout le blog à jour en rentrant.

A plus !


- Posted using BlogPress from milou's iPhone

lundi 22 mars 2010

Dans quelques jours la fin du Tour d'Asie

Hello tout le monde !

Plus qu'une semaine en Thaïlande puis Hong Kong le 30 mars et retour à Paris le 8 avril. On avoue ne pas avoir envie de rentrer à Paris si ce n'est pour retrouver notre bon lit qui nous a souvent manqué et notre salle de bains ...
Et puis surtout, en ce qui me concerne, j'ai drôlement envie de profiter de mon Hélène qui va bientôt s'envoler loin trop loin et pour un sacré bout de temps.

Avant de quitter la Thailande je vous écrirai un post sur la région frontalière au sud du Cambodge et de la Thailande, sur l'archipel de Koh Chang. Et la raison pour laquelle nous sommes revenus passer une semaine à Koh Tao au Ao Muong Resort.

Ce que je peux vous dire aujourd'hui et qui pourrait peut-être paraître étrange c'est que notre voyage a été magnifique grâce aux personnes qui nous ont accompagné et les merveilleuses rencontres que nous avons faites.

J'aimerai tant que la vie continue de cette manière à notre retour.

Une pensée pour Pierre et Michel, Carole et Frederic, Florence, Gook, Shin, Chat, Ho, Lady cat, Muscle Man, et toute l'équipe d'Ao Muong, Gaëlle qui continue son long voyage, Catherine et Yvan, Dominique et sa famille Thaï, les savoyards, la famille Orchid, le Lub D crew, les mecs du resto cambodgien, les moines boudhistes de Bangkok et leur famille ; sans qui notre voyage n'aurait pas eu la même saveur.



- Posted using BlogPress from milou's iPhone

dimanche 21 mars 2010

Phnom Penh by night

Un samedi soir à Phnom Penh ça ne s'oublie pas !


DINER

On avait remarqué un resto sur le trottoir au coin de la rue de notre hôtel qui avait l'air d'être assez prisé des jeunes cambodgiens.
Allons-y ! Ce sera l'occasion de se mettre dans le bain.
Menu khmer écrit en khmer, de toutes évidences nous ne sommes pas dans un resto à touristes comme il y en a tant le long du Mékong.
Au menu, et bien, on va prendre comme les autres : BBQ de viandes et légumes. Et de la bière pour nous désaltérer.

Un des serveurs et le valet parking passeront le service à nos côtés pour prendre un petit cours d'anglais. Ils ont une envie, un besoin, d'apprendre et de réussir c'est assez chouette à voir et un bonheur à partager. L'un d'eux sort son petit carnet pour noter le nom de chaque légume...

Il doit faire entre 35 & 40 degrés et le BBQ nous liquéfie littéralement On boit des litres de bière. On recommande 3 fois du BBQ. Les tables autour de nous commencent à s'échauffer.

Les gars dînent entre gars et s'enivrent en buvant de la bière à la paille dans des verres remplis de glaçons.

Des vendeurs de chips à la crevettes et d'oeufs de cailles, de 6 à 10 ans, viennent se faire prendre en photo avec moi. Ils veulent se voir sur l'écran du numérique.

Une vendeuse de crevettes, cafards, cuisses de grenouilles, brochettes de serpent et fourmis aux herbes, passe nous proposer ses friandises.
Je craque ! Faut que je goûte quelque chose ! J'opte pour le snake. C'est joli et plus appétissant que les cafards, et puis, les crevettes et les cuisses de grenouilles je connais !
J'ai mangé mes deux snakes et j'ai bien aimé !!!

Guillaume prend des photos des gars de la table d'à côté. On trinque ! Ils tentent d'en mettre plein la vue avec leur godet de glaçons à la bière mais ça dure pas longtemps ... Il suffit de nous voir boire de la bière à l'occidentale ! Hihihi !!!!


BAR

Interpellée par le reggae qui joue dans un bar, on s'arrête.

Un black nous fait signe de venir boire un verre. Nous ne sommes plus à une bière près et il fait encore très chaud.
Il nous offre une Heineken !
Henry vient des Bahamas. Il joue dans l'équipe de foot de Phnom Penh, et son coach, Monsieur Muscle, est à ses côtés avec sa petite cambodgienne qui ne parle pas un mot d'anglais. Il semble que le sexe leur suffit pour se comprendre.
Henry est assez sympa. Il est marié à une cambodgienne avec laquelle il a un petit Precious. Mais Henry aime toutes les cambodgiennes...

Charming est la cuisinière du bar. Elle est du Nigeria. Dans peu de temps elle n'aura plus de papiers. De toutes les façons elle veut partir d'ici. Elle n'aime pas la chaleur, les conditions de travail et par-dessus tout, la prostitution... Elle voulait savoir comment était la France, m'a expliqué qu'elle voulait aller au Canada mais qu'elle n'avait pas d'argent et qu'elle ne savait pas comment faire pour s'en sortir.
Elle n'a plus de famille au Nigeria, ils sont tous morts. Et elle, elle ne veut pas y retourner.
Et moi, je suis incapable de l'aider, je peux seulement la prendre dans les bras et lui dire de ne jamais tout accepter.


KARAOKÉ

De là nous sommes allés dans le bar next door. Un groupe de jeunes garçons chahutait assis sur les canapés de l'entrée. Sur un autre canapé attendaient des jeunes filles très apprêtées et une femme plus âgée qui s'éloigna en voyant que nous entrions.

Guillaume voulu faire des photos des garçons. Pendant ce temps je m'assis à côté d'une très jeune fille. Il m'était impossible d'entrer en contact avec elle. Elle ne voulait pas me regarder. Notre présence semblait la mettre mal à l'aise.

Nous sommes entrés.
Il y avait de grandes tablées rondes. Beaucoup de jeunes filles autour de ces tables. Autour de l'une d'elles, un vieux blanc enlaçait et tripotait une jeune femme. Il devait être une bonne dizaine à cette table dont deux hommes. En nous approchant de la table, il croisa nos regards mais son obsession perverse lui fit oublier notre présence en un éclair.

Un homme chantait pour animer la salle. Le coeur n'y était pas et sa voix véhiculait une certaine nostalgie, une grande tristesse, une détresse profonde. J'avais le sentiment d'être projetée dans un Lynch asiatique.
Gêné en nous voyant l'observer, il se tut et se balança sur le rythme de la musique. Guillaume prit une photo de lui. A cet instant, il se sentit fier et se mît à fredonner quelques paroles. On le salua. Il nous salua et nous sourit. On traversa la salle pour sortir. A chaque table il y avait des jeunes filles accompagnant des hommes.

Guillaume reprit des photos des garçons de l'entrée. J'avais envie de parler avec une autre des filles assises là à attendre. Cela aurait pu être la petite sœur de la première. Je lui demandais son nom mais elle ne parlait pas anglais. Elle était tout aussi mal à l'aise que la première.
La mère maquerelle qui était revenue pendant notre petit tour s'en alla derrière pour observer. Toutes ces jeunes filles n'étaient pas là pour passer une bonne soirée entre amis et s'amuser, elles étaient là pour amuser et satisfaire la perversité de ces hommes sans âmes ni conscience.


- Posted using BlogPress from milou's iPhone

S-21, le génocide khmer

A la mémoire des Khmers tués dans le génocide.

Attention certaines images peuvent choquer.


13 mars 2010
Cet après-midi, nous sommes allés au Toul Sleng Genocide Museum.








En entrant dans le camp S-21 j'eus le souffle coupé. Les mémoires chargées de ce lieu m'envahissaient. J'avais du mal à respirer normalement.

Avant d'être un camp d'extermination mené de mains de barbares par Pol Pot et sa clique, le camp était un lycée. De cette époque il reste la structure des bâtiments et les potences pour les exercices sportifs.








Nous commençons la visite par les pièces dédiées aux crânes humains, aux affiches, aux dessins, aux ustensiles de tortures et aux photos des disparus.

















































A l'étage on trouve une multitude de témoignages de gens qui ont perdu des êtres chers, d'autres qui s'étaient mis au service de la révolution pensant aider leur famille et se sortir de la misère.





























Puis dans le bâtiment central nous avons vu les cellules de moins d'un mètre de large faites de briques au premier niveau, au second niveau de bois.
Les chaînes sont toujours là ainsi que les caisses en métal qui devaient leurs servir de wc...
Les cellules sont au soleil couchant. Il fait très chaud. Derrières les murs on voit que ça grouille de mulots et d'insectes.
Ce devait être abject.


























































La tension est lourde ici.
Il y a beaucoup de monde, beaucoup de fantômes.
Vous me pensez peut-être un peu dingue dans ce cas nous sommes deux car Guillaume aussi l'a senti. C'est lourd, pesant, habité, ils sont encore là. Ils n'ont pas tous brisé leurs lourdes chaînes.

Dans un autre bâtiment, il y a des photos. Les photos d'identité des détenus.
Des jeunes, des très jeunes enfants et quelques personnes plus âgées.
























































Enfin dans le dernier bâtiment ce sont les salles de tortures.
Nous n'avons pas voulu monter dans les étages pour en voir plus.




























- Posted using BlogPress from milou's iPhone