mardi 27 avril 2010

Koh Waï

Cher lecteur,

je vous ai lâchement abandonné ces dernières semaines. Le pire, c'est que je n'ai aucune excuse car depuis plusieurs jours j'ai tout le temps de vous raconter les dernières étapes de notre voyage. Et pourtant il n'en est rien...

Je vous avoue être touchée par une petite déprime post voyage qui dure depuis une bonne semaine, et je crains que cette déprime ne s'installe pour un bout de temps, ou du moins, tant que je n'aurai pas trouvé le moyen de remédier à cette vie parisienne qui ne me convient guère. Bon, j'aborderai mes états d'âme dans un post plus personnel, là, je ne voudrais pas ennuyer une partie de mon auditoire, ni vous donner un gros coup de blues.


À présent, je vais devoir trouver au fond de moi, de mon coeur, de mes souvenirs, l'inspiration qui me permettra de vous raconter nos dernières étapes thaïes et hongkongaises.

Je vous ai déjà parlé de l'archipel de Koh Chang et de l'île de Koh Maak mais pas encore de Koh Waï.



KOH WAÏ

Nous sommes arrivés à Koh Waï par le premier bateau du 18 mars.

Le speed boat se rapprochait à vive allure.
J'étais déjà à l’avant du bateau pour être la première à poser le pied sur cette île qui nous avait tant attirée la veille.
J'ai tendu mon sac à dos à un très beau garçon qui nous attendait sur le ponton, avant de pouvoir m'extraire du speed boat en étirant une jambe sur l'un des piliers d'abordage.



Ca y est ! Nous y sommes enfin !

Mais où sommes-nous ???
Nous sommes sur une toute petite île, une île très peu visitée, une île sans électricité ni urbanisation, une île "presque" sauvage, une île magique !

Notre jeune hôte nous accompagne à notre bungalow, le n°4.
Notre bungalow est rudimentaire. Notre bungalow est divinement situé. Seul sur une plage de sable blanc à l'ombre de cocotiers.
Il est rudimentaire, peut-être, mais quel privilège !



Dans ce Resort familial qui compte à peine 6 bungalows, le temps se trouve suspendu, comme arrêté par une énergie tout autre qui se diffuse dans l’air, et fait vibrer les résidents sur une tonalité qui m’était jusqu’alors inconnue.
C’est comme ouvrir la porte d’un autre espace temps. C’est extraordinaire à vivre. Une expérience nouvelle !

C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai mis autant de temps avant de pouvoir en parler. Comme si cette escapade ne pouvait être partagée qu’au moment présent avec les personnes qui étaient là, dans ce tout.
Wahou !!!
Et oui, c’est ça pour moi Koh Waï.

Si la téléportation pouvait exister, je m’éclipserais fissa, et vous me retrouveriez peut-être là-bas, au pied d’un arbre, bercée par le doux va-et-vient du hamac, en savourant le coucher du soleil, un livre sur la méditation au creux des cuisses, écoutant les caresses de l’eau sur le sable, et les animaux de la jungle se courtiser dans un chahut tourbillonnant.


J’aime cet endroit empli de liberté d’être. Où les jugements ne sont plus d’à propos. Où chacun de ces voyageurs se rencontrent avec tendresse autour d’une tablée familiale.

Il y aurait tout un roman à écrire sur ces personnages. Tous riches d’expériences humaines. Tous beaux et arrachés par la vie. Tous si différents. Et pourtant, ici, à Koh Waï, la synergie s’est opérée comme par enchantement entre chacun de nous qui étions si différents.

J’aimerais que tous les jours de ma vie ressemblent à ces 3 jours passés là-bas.



On a pas besoin de grand chose pour être heureux juste de la nature et de belles personnes.
La jungle, les fleurs, les insectes, les oiseaux, la mer, les poissons, les coraux, le soleil, le sable, les étoiles, l’eau, un lit, un repas à partager, et des êtres souriants qui regardent avec leur âme, des êtres qui font tomber leur masque de fer pour être eux-mêmes, des êtres qui ne jugent pas mais qui sont dans le don et l’écoute partagée.

C’est difficile de trouver çà à Paris.

Installez vous à une terrasse de café. Et que voyez-vous ?

A quoi ressemble votre vie ?

Qui êtes-vous ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N'hésitez pas à nous laisser régulièrement un petit mot.
Ca nous viendra droit au coeur !